En pleine agitation autour de la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), plusieurs axes routiers en France, notamment l'A9 et l'A61, sont désormais le théâtre de blocages orchestrés par des agriculteurs. Ces actions, qui ont débuté la semaine dernière, continuent d’entraîner des perturbations majeures, notamment sur les routes menant vers Carcassonne et Toulouse.
Mercredi 17 décembre, des tracteurs escortés par les forces de gendarmerie se sont engagés sur l'autoroute A9, tandis que des agriculteurs maintiennent des barrages sur plusieurs autres axes, comprenant l'A20 et l'A63. Des groupes intersyndicaux, représentant les Jeunes Agriculteurs, expriment un ras-le-bol grandissant face à un ensemble de difficultés, allant de la gestion de la vaccination à des préoccupations économiques persistantes. “Notre confiance envers les services de l'État a été rompue. Nous subissons une pression constante sur de nombreux fronts”, ont-ils affirmé.
Malgré les appels à l’apaisement de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, qui a reconnu la frustration des agriculteurs, la situation reste tendue. Elle souligne qu'une nouvelle campagne de vaccination est en cours pour contenir l'épidémie de DNC, touchant près de 750 000 bovins selon les chiffres du gouvernement. Dans une déclaration sur RTL, Genevard a mentionné que “la colère qui s'exprime aujourd'hui découle de problèmes qui s'accumulent depuis longtemps”. Elle a aussi insisté sur la nécessité d'éviter les violences et les blocages, surtout en période de fête, soulignant que ces actions pourraient aliéner le soutien de l'opinion publique.
Les agriculteurs, quant à eux, affirment que ces mesures insuffisantes ne répondent pas à la gravité de la situation. Des experts de la filière agroalimentaire évoquent la nécessité d’un dialogue renforcé entre l'État et les syndicats agricoles pour apporter des solutions viables. “Une approche collaborative est cruciale pour résoudre cette crise,” a déclaré un analyste agricole, ajoutant que la situation actuelle ne fait qu'accentuer les tensions déjà présentes dans le secteur.







