Une cyberattaque a récemment visé le ministère de l’Intérieur en France, compromettant des fichiers sensibles qui pourraient être mis en vente sur le darknet. Parmi ces données, on trouve le TAJ (traitement des antécédents judiciaires) et le FPR (fichier des personnes recherchées), des outils cruciaux utilisés par les forces de l’ordre.
Le TAJ, qui rassemble les informations sur les procédures judiciaires impliquant près de 24 millions de personnes, représente un tiers de la population française. Ce fichier a été créé en 2024 suite à la fusion de deux bases de données : le STIC et le JUDEX.
Le FPR, quant à lui, contient environ 640 000 fiches sur des personnes recherchées pour des raisons variées, y compris des mandats d’arrêt ou des disparitions. Les risques liés à l'exfiltration de ces données sont multiples. Des experts en sécurité soulignent que les hackers pourraient les utiliser pour du chantage ou pour compromettre des enquêtes en cours, mettant ainsi en péril l’intégrité des investigations policières.
Un analyste en cybersécurité, contacté par CyberSécurite, avertit : "Les ramifications pour la sécurité nationale sont énormes. Les informations dévoilées pourraient être utilisées par des groupes criminels pour manipuler des victimes ou gêner des enquêtes."
Ces fuites de données soulèvent également des questions éthiques et légales sur la protection des données personnelles et leur gestion au sein des institutions publiques. La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a récemment indiqué qu’une réponse rapide et adéquate était essentielle pour contrer ces menaces grandissantes.
Dans ce contexte, la vigilance est de mise pour prévenir d'autres événements similaires, et des mesures de sécurité renforcées devraient être envisagées pour protéger au mieux ces informations sensibles et garantir la sécurité de tous.







