Les transporteurs alertent sur les difficultés de livraison causées par les barrages routiers des agriculteurs, en réaction à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse. Dans la région du Sud-Ouest, ces blocages menacent les livraisons cruciales à l'approche de Noël.
Franck Puharré, responsable régional à l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF), a exprimé son inquiétude : « Les clients commencent à être angoissés quant à leurs commandes. Les délais de livraison augmentent de 20 à 30 % en raison des déviations et de l'immobilisation des camions », a-t-il déclaré.
Les effets sur les produits alimentaires sont particulièrement préoccupants. « Il est impératif que des articles frais, comme les huîtres, arrivent à temps. En cas de blocage prolongé, la marchandise pourrait être perdue, entraînant des pertes significatives pour les producteurs et les transporteurs », a-t-il ajouté, mentionnant également des annulations de commandes.
Une situation tendue à l'approche des congés
Avec l'arrivée des vacances scolaires ce week-end, la tension monte encore d'un cran. Puharré a précisé qu'« en période de congés, la situation de travail se dégrade, compliquant d'autant plus le transport ». Les entreprises de livraison, comme Amazon et DHL, se disent toutefois relativement sereines face à cette crise, ayant anticipé ces incidents.
Dans une déclaration récente, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a appelé les agriculteurs à lever les blocages : « Cette mobilisation est populaire et soutenue par les Français. Cependant, bloquer les routes pendant les fêtes aurait un impact négatif », a-t-il souligné lors d'une interview sur Europe 1.
Toutefois, les agriculteurs maintiennent leur position et menacent de prolonger leurs blocages, ce qui reflète un sentiment de frustration croissant face à la gestion actuelle de la dermatose bovine. Ce mouvement de contestation a également trouvé un écho à Bruxelles, notamment concernant l'accord UE-Mercosur.







