L'administration Trump a récemment annoncé son intention de fermer le National Center for Atmospheric Research (NCAR) de Boulder, Colorado. Cette décision s'inscrit dans un contexte où le NCAR est accusé d'être une "source d'alarme climatique". Initialement fondé en 1960 par la National Science Foundation (NSF), le NCAR a évolué pour devenir une institution essentielle dans la recherche atmosphérique, mettant à disposition des outils de pointe pour les scientifiques américains et internationaux.
Le NCAR, qui emploie environ 850 personnes, fournit des ressources précieuses telles que des superordinateurs et des tonnes de données. Ces outils sont indispensables pour les chercheurs non seulement aux États-Unis mais aussi à l'échelle mondiale, aidant à comprendre des enjeux environnementaux critiques tels que le climat et la pollution.
Malgré son rôle vital, le NCAR fait face à des accusations de mécontentement de la part de l'administration Trump. Lors d'une déclaration, Russell Vought, directeur du bureau du budget de la Maison-Blanche, a qualifié le centre de "source d'alarme climatique" et a précisé qu'une revue de ses activités était en cours. Cette attaque s'inscrit dans une tendance plus large, où des termes comme "changement climatique" et "qualité environnementale" sont de moins en moins utilisés dans le discours officiel, laissant place à une approche résolument sceptique.
Le NCAR joue un rôle crucial dans la compréhension et la prévision des phénomènes climatiques extrêmes. Ses travaux ont non seulement fait avancer les connaissances scientifiques, mais ont également apporté des améliorations concrètes à la sécurité publique, comme l'amélioration des systèmes de détection des cisaillements de vent autour des aéroports, réduisant ainsi les risques d'accidents. Selon Antonio Busalacchi, président de l'Université de recherche atmosphérique (Ucar), la fermeture du NCAR compromettrait la capacité des États-Unis à prévenir et gérer les événements météorologiques extrêmes.
Le gouverneur du Colorado, Jared Polis, a également exprimé ses préoccupations, soulignant que le travail du NCAR est essentiel, dépassant le simple cadre de la discussion sur le changement climatique. Le NCAR représente un symbole non seulement de l'excellence scientifique, mais aussi de la nécessité de soutenir la recherche pour le bien-être collectif sur notre planète.
Afin de contrer cette offensive, certains scientifiques ont déjà commencé à développer des stratégies pour préserver leurs résultats, créant des sites dédiés à la sauvegarde de leurs recherches. Le débat sur le rôle de la science climatique est plus pertinent que jamais, et l'avenir du NCAR pourrait avoir des implications bien au-delà des frontières américaines.







