Le 18 décembre, Bruxelles était le théâtre d'une mobilisation massive d'agriculteurs s'opposant à l'accord commercial avec le Mercosur, associant plusieurs pays d'Amérique du Sud. Des scènes de violence ont éclaté devant le Parlement européen, alimentées par la colère des manifestants.
Selon l'Agence France-Presse, l'atmosphère était électrique, avec des agriculteurs en tracteurs et des milliers de participants, brandissant leurs revendications. En réponse à des actes de vandalisme et au lancement de projectiles, la police a utilisé des canons à eau et des lacrymogènes pour disperser la foule. Les manifestants avaient également incendié des pneus, provoquant des nuages de fumée noire dans le quartier.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 950 tracteurs ont été mobilisés, engorgeant les rues autour du Parlement. Alors que la manifestation était autorisée, des tensions ont surgi, des cloisons de verre ayant été brisées par des individus masqués, mettant en évidence l'ampleur des frustrations.
Des voix dissonantes au cœur de l'Europe
Les dirigeants de l'Union européenne, aux côtés du Brésil, espèrent finaliser ce projet d'accord de libre-échange d'ici la fin de la semaine, un projet qui est en discussion depuis 25 ans. Un récent article de Le Monde souligne que, bien que prometteur pour le commerce, cet accord suscite de nombreuses inquiétudes au sein des pays membres, notamment de la France et de l'Italie, qui plaident pour un report afin de garantir une agriculture durable et respectueuse de l'environnement.
Des experts en agriculture soulignent que la signature de cet accord pourrait avoir des conséquences néfastes pour les agriculteurs européens, rendant leurs produits moins compétitifs face à ceux importés d'Amérique du Sud, souvent moins coûteux et, dans certains cas, produits avec des normes environnementales moins strictes.
« Nous devons protéger notre agriculture et assurer un avenir durable pour nos fermiers », a déclaré un représentant d'un syndicat agricole, faisant écho aux préoccupations de nombreux agriculteurs qui craignent que cet accord impacte leur subsistance. À l'heure où le sommet des chefs d'État de l'UE se tient, la question de la durabilité agricole reste plus que jamais d'actualité.







