Une récente offensive des Forces de soutien rapide (FSR) dans le camp de déplacés de Zamzam, situé dans le Darfour-Nord, a laissé un bilan tragique de plus de 1 000 civils tués entre le 11 et le 13 avril, selon un rapport alarmant du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Cette attaque a été décrite par l'ONU comme une série d'"atteintes flagrantes au droit international des droits de l'homme", avec des actes de violence choquants tels que des massacres, des viols, ainsi que des tortures infligées à des innocents. Plus précisément, 1 013 personnes ont été tuées, dont 319 lors d'exécutions sommaires, que ce soit dans le camp lui-même ou en tentant de fuir. Des informations provenant de Amnesty International soulignent également que ces violences avaient pour but d'instaurer un climat de terreur au sein de la communauté.
Environ 400 000 civils ont fui le camp après l'offensive, cherchant refuge et sécurité dans des localités voisines comme Tawila, qui abrite désormais plus de 650 000 déplacés. Des experts, notamment de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont exprimé leur inquiétude face aux conditions catastrophiques vécues par ces populations vulnérables, sans accès à des ressources essentielles telles que la nourriture et l'eau.
Dans le rapport, le Haut-Commissariat indique également que 104 personnes, dont 75 femmes, ont été victimes d'"atroces violences sexuelles", ajoutant que ces attaques ont été perpétrées tant durant l'assaut que sur les routes de fuite. Volker Türk, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, a exprimé l'urgence d'une action internationale pour mettre fin à ces atrocités.
Cette situation désastreuse s’inscrit dans un contexte plus large, la guerre au Soudan ayant causé des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. La situation est qualifiée de "pire crise humanitaire au monde" par l'ONU, et l'inaction internationale face à ces violences continue d'inquiéter de nombreuses ONG. Les appels à la responsabilité des auteurs de ces crimes résonnent de plus en plus fort, alors que la communauté internationale semble désemparée face à l’ampleur de la tragédie.







