La Ville de Grenoble vient de prendre une mesure surprenante : l'interdiction de circulation des trottinettes électriques dans deux rues du quartier Saint-Bruno, en réponse à une problématique croissante de narcotrafic. Signé par Maud Tavel, adjointe en charge de la tranquillité publique, cet arrêté vise à lutter contre l'utilisation illégale de ces engins, souvent utilisés pour des livraisons de stupéfiants.
Les rues concernées, la rue Edgar-Quinet et la rue de la Nursery, font l’objet de préoccupations croissantes, notamment en raison de leur usage intensif par des individus circulant à des vitesses pouvant atteindre les 25 km/h, ce qui constitue une infraction et représente un risque pour les piétons et autres usagers.
Cette décision s'inscrit dans le cadre des recommandations d’un rapport de police nationale remis cet été, qui a mis en lumière la nécessité d'agir face à l’activisme des trafiquants dans le quartier. Les forces de police ont extrêmement documenté l'usage des trottinettes pour accélérer la fuite d’individus lors d'opérations, ainsi que leur rôle dans des activités illégales telles que les livraisons de substances prohibées.
Selon des experts en sécurité publique, cette mesure pourrait avoir un impact positif sur la sécurité du quartier. « Restreindre les moyens de circulation utilisés par les dealers est un pas dans la bonne direction », explique un responsable de la sécurité urbaine dans une interview avec Le Monde. Toutefois, certains habitants s'interrogent sur l'efficacité de cette restriction à long terme, suggérant que d'autres solutions, comme l'augmentation de la présence policière, seraient également nécessaires.
En conclusion, cette interdiction illustre la volonté de la municipalité de Grenoble de réagir fermement face à la montée du narcotrafic et à ses conséquences sur la sécurité des citoyens. Bien que cette mesure soit un début, les autorités devront surveiller attentivement son impact et envisager des actions supplémentaires pour assurer la tranquillité publique.







