Le 18 décembre 2025, l'Assemblée nationale a voté unanimement une loi marquante visant à offrir une réhabilitation aux personnes condamnées pour homosexualité en France. Ce vote, porté par la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, vise à reconnaître l'injustice subie par des milliers d'individus dont le seul acte répréhensible était l'amour.
Cette législation propose de réparer un passé douloureux, couvrant la période de 1942 à 1982, marquée par des politiques discriminatoires. Elle prévoit une indemnisation de 10 000 euros, ainsi que 150 euros par jour de détention pour les victimes. Cependant, le Sénat a modifié la proposition, en restreignant la période de réhabilitation à partir de 1945 et en supprimant tout volet indemnitaire, en raison de préoccupations sur les crimes commis sous le régime de Vichy.
« L'histoire qui nous rassemble aujourd'hui est celle de ceux qui n'avaient pour seul délit que d'aimer », a déclaré Aurore Bergé lors des débats à l'Assemblée. Les discussions autour de ce texte persistent, une commission mixte paritaire sera bientôt convoquée pour tenter de trouver un compromis satisfaisant.
Hervé Saulignac, député socialiste et rapporteur du texte, a affirmé que reconnaître un préjudice implique aussi de le réparer. « La Récupération de cette histoire est nécessaire d'un point de vue symbolique », a-t-il souligné, soulignant l'importance de revenir sur des lois qui ont longtemps été en faveur de la discrimination.
Environ 50 000 condamnations ont été prononcées sous ces législations, une situation qui a touché principalement des hommes. Beaucoup de ces condamnés sont aujourd'hui décédés, rendant le processus d'indemnisation plus complexe pour les survivants.
Alors que la France s’efforce de réparer les injustices du passé, cette loi pourrait également inspirer d'autres pays à prendre conscience des conséquences dévastatrices des lois homophobes. Le chemin vers la réconciliation et la justice est long, mais cette initiative marque un tournant significatif dans la lutte pour les droits LGBTQ en France, comme le rapportent divers médias, y compris France 24 et Le Monde.







