Le jeudi 18 décembre, Ryan Routh, reconnu coupable d'une tentative d'assassinat contre Donald Trump sur un parcours de golf en Floride, sera fixé sur sa peine. Âgé de 59 ans, cet entrepreneur risque une incarcération à perpétuité, près de trois mois après son verdict de culpabilité prononcé en septembre dernier.
Les faits remontent au 15 septembre 2024, lorsque Routh a braqué son arme à feu modifiée sur un agent des services secrets. Ce dernier, ayant remarqué l'individu caché dans les buissons, a pu riposter, entraînant la fuite de l'agresseur, qui fut finalement interpellé un peu plus tard.
Routh, qui meurt d'envie de clamer son innocence, a décidé de défendre sa cause sans l'aide d'un avocat, bien qu'il ne possède aucune formation juridique. Il fait face à plusieurs accusations, dont celle d'agression d'un agent fédéral, ce qui a entraîné une large couverture médiatique. Le verdict a suscité des réactions fortes, notamment de la part de Trump lui-même, qui avait évoqué sur sa plateforme Truth Social un "moment décisif pour la justice en Amérique". Pam Bondi, ministre de la Justice, a également salué ce jugement, le considérant comme une étape cruciale dans la lutte contre la violence politique.
Cette affaire n'est pas un cas isolé. En effet, Trump a déjà survécu à une tentative d'assassinat lors d'un meeting à Butler, en Pennsylvanie, en juillet 2024, ce qui alimente les inquiétudes croissantes concernant la sécurité des personnalités politiques aux États-Unis. Des experts, comme le criminologue David J. Phillips, soulignent la nécessité d'une évaluation sérieuse des menaces pesant sur les candidats, en déclarant : "La sécurité des dirigeants politiques est un enjeu fondamental pour la démocratie". Cette affaire pourrait ainsi avoir des implications durables sur les mesures de sécurité entourant les candidats à la présidence.
Alors que la date de la sentence approche, le pays attend avec impatience la décision qui marquera une étape significative dans cette affaire complexe.







