En vue des élections municipales de mars 2026, Pierre-Yves Bournazel, candidat du parti Horizons soutenu par Renaissance, a présenté des propositions significatives pour renforcer la sécurité à Paris. Lors d'une conférence de presse, il a souligné son intention de tripler le nombre de policiers municipaux, passant de 2 200 à 6 000, incluant des agents armés de pistolets, un changement notable puisque ceux-ci ne sont actuellement pas armés.
Ce projet ambitieux nécessiterait un budget annuel de 100 millions d’euros, financé par le non-remplacement des départs à la retraite des employés administratifs. Les nouvelles équipes de police municipale seraient disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et disposeraient d’un numéro de téléphone dédié pour les signalements d’urgence. Pour fidéliser les agents, des priorités de logement social seraient également mises en place, une mesure saluée par les syndicats de police.
Mais les initiatives de Bournazel ne se limitent pas à l'augmentation des effectifs. Il a également proposé la création d'une brigade de drones qui collaborerait avec la préfecture de police de Paris, un dispositif déjà testé lors des Jeux Olympiques de 2024. En parallèle, il y a une volonté d'expérimenter la vidéoprotection algorithmique, dans le but de généraliser son utilisation sur les 4 000 caméras de la capitale, permettant l'identification automatique d'infractions telles que le stationnement incorrect et les circulations à contresens.
Enfin, Bournazel entend renforcer la vidéoprotection devant les écoles et les collèges et prévoit d’installer des boutons de sécurité au sein des établissements scolaires, directement reliés aux commissariats. Ces mesures, en dehors des dépenses liées au recrutement, sont estimées à environ 20 millions d’euros.
Bien que ces propositions aient reçu un accueil général positif, certains experts en sécurité examinent l’éventualité de telles transformations dans le contexte actuel de la ville. Peu après l'annonce, une enquête menée par *Le Parisien* a révélé que les Parisiens sont divisés sur le sujet, certains craignant que l'armement des policiers ne mène à une escalade de tensions dans une ville déjà marquée par certaines tensions sociales.







