Le chantier de l'autoroute Castres-Toulouse, connu sous le nom d'A69, se trouve à un moment crucial. Ce jeudi, la cour administrative d'appel de Toulouse a examiné la situation après un jugement inattendu qui avait suspendu les travaux au printemps dernier. Éric Sacher, représentant du ministère de la Transition écologique, a qualifié cette interruption d'« anomalie », exprimant son incompréhension face à la décision des juges du tribunal administratif.
Lors de l'audience, qui s'annonce longue en raison du nombre élevé d'avocats représentant les intérêts en jeu, les avis sont partagés. Frédéric Diard, le rapporteur public, a souligné que les bénéfices de l'autoroute pourraient se mesurer sur le long terme, bien au-delà de la période de concession de 50 ans accordée à l'entreprise de BTP Guintoli.
Les opposants à l'A69, regroupés sous différents collectifs, continuent de contester la légitimité du projet. Une avocate du principal collectif a même évoqué une nouvelle plainte visant Atosca, l'entreprise en charge des travaux, accusée de débordements sur le terrain. Ce sentiment d'urgence est partagé par de nombreux experts, qui soulignent les enjeux environnementaux et économiques liés à cette infrastructure.
Le président de la cour, Denis Chabert, a tenté de maintenir un climat serein, mais a dû rappeler à l'ordre certains avocats qui ont tenté de dévier du sujet principal en évoquant la couverture médiatique. La décision finale, attendue avec impatience, sera rendue le 30 décembre, conformément aux attentes du public et des acteurs concernés. Selon les journaux nationaux, cette annonce pourrait avoir des répercussions significatives sur le développement régional.







