Dans une décision unanime, le bureau de l’Assemblée nationale a décidé ce mercredi de ne pas revaloriser les pensions de retraite des anciens députés au 1er janvier 2026. Cette mesure, qui vise à réaliser 800 000 euros d’économies, a été confirmée par Christine Pirès Beaune, questeure de l’Assemblée, lors d'une déclaration à Le Parisien.
Cette décision survient en pleine discussion autour du projet de budget de la Sécurité sociale, avec un vote final prévu le 16 décembre. Initialement, le gouvernement souhaitait geler plusieurs pensions et minima sociaux dans ce projet, mais a rencontré une forte opposition de la part des députés. Le bureau de l’Assemblée a donc pris cette mesure, qui est unique à leur statut, soulignant qu'ils bénéficient d'un système de retraite distinct. Christine Pirès Beaune a affirmé que cette décision avait été prise en collaboration avec « l’association des anciens députés, qui l’a tout de suite acceptée ».
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Des experts en politiques sociales ont critiqué cette décision, arguant qu’elle pourrait pénaliser des retraités déjà en difficulté dans un contexte économique fragile. France Info a rapporté des inquiétudes sur l'impact de ce gel sur le pouvoir d'achat des anciens parlementaires, la décision étant perçue par certains comme injuste dans une période où de nombreux ménages peinent à joindre les deux bouts.
Malgré cela, le bureau de l'Assemblée a insisté sur la nécessité de contribuer aux efforts d'économies demandés à l'ensemble du pays. Dans un climat de compressions budgétaires, cette décision soulève d'importantes questions éthiques sur la rémunération et le traitement accordés aux élus. « Les anciens députés devraient être traités avec dignité », a déclaré un membre de l’association. Un débat est donc inévitable sur l'équité du gel des retraites et son impact sur la perception du rôle des élus dans la société française.







