Le 30 décembre, la cour administrative d'appel de Toulouse se penchera sur la validité de l'autorisation environnementale du chantier de l'autoroute A69, décision déterminante pour la poursuite des travaux. Cette autoroute, qui reliera Castres et Mazamet à la métropole toulousaine, est devenue un symbole des luttes écologiques, surtout depuis que le tribunal administratif a déclaré le projet non conforme aux normes requises en matière d'intérêt public.
Frédéric Diard, le rapporteur public, a fait valoir que, malgré les préoccupations environnementales, cette liaison autoroutière est indispensable pour le développement économique de la région. Selon lui, elle permettra aux habitants de Castres et Mazamet d'accéder plus facilement aux grands équipements régionaux de Toulouse, y compris l'aéroport et les universités. Cette vision est également soutenue par des acteurs locaux qui plaident pour l'égalité des chances entre territoires.
Eric Sacher, sous-directeur des affaires juridiques au ministère de la Transition écologique, a qualifié la décision du tribunal de « anomalie », espérant que la cour administrative d'appel la corrigera. En revanche, des opposants au projet, comme l'avocate Julie Rover, soulignent que les avis techniques et juridiques soutiennent la décision initiale, affirmant que le rejet de l'autorisation était fondé sur des bases solides.
Le climat autour de ce chantier est tendu, la bataille juridique ayant produit plus de 53 000 pages de documents, selon le président de la cour, Denis Chabert. Les avocats des opposants, dont Marine Yzquierdo, ont même demandé la récusation de certains magistrats, citant leur implication dans des décisions passées sur l'A69.
« Je crois en la justice, mais je m'inquiète de l'impact que ce projet pourrait avoir sur notre environnement », a déclaré Yzquierdo lors des audiences. En conclusion, Chabert a reconnu la complexité de ce dossier en soulignant que, bien qu'il soit exceptionnel, il doit être traité dans le cadre de la loi.
L'issue de cette décision est très attendue, car elle pourrait avoir des implications non seulement pour la région du Tarn, mais aussi pour d'autres projets d'infrastructure similaires à travers la France. Les investisseurs et les responsables locaux scrutent de près le verdict qui pourrait influencer la politique de planification urbaine et environnementale à venir.







