À Bordes-sur-Arize, en Ariège, la communauté agricole est en émoi après l'apparition de la dermatose nodulaire (DNC) chez des bovins. Mercredi 10 décembre 2025, une cinquantaine d'éleveurs s'est rassemblée pour soutenir deux propriétaires dont le troupeau de 208 vaches blondes d'Aquitaine est condamné à l'abattage. Cela constitue un coup dur pour ces agriculteurs, qui voient partir en fumée des années de travail acharné.
« C'est inimaginable, ils ne s'y attendaient pas », témoigne Marina Vergé, la fille d'un des éleveurs. Pour eux, “se retrouver sans bétail du jour au lendemain” semble irréel. La solidarité des autres éleveurs, comme Clément Bonadei d'une ferme bio, se fait sentir. “L'abattage, c'est toute une vie qui s’en va,” exprime-t-il, inquiet que la maladie puisse s'étendre à son propre élevage.
Sébastien Durand, président de la Coordination rurale en Ariège, qualifie cette stratégie d'abattage massif de “cruelle et inefficace”. Parallèlement, le gouvernement, en vertu de la réglementation européenne, impose cette mesure draconienne. Suite à la confirmation du premier cas de DNC dans la région, la préfète a déployé une “zone réglementée”, interdisant les mouvements de bovins sur un rayon de 50 km.
Cependant, les experts en élevage, comme ceux de l’INRAE, suggèrent que des alternatives existent. Des initiatives de vaccination préventive commencent à être envisagées, bien que pour le moment, le gouvernement n’ait pas encore fourni de réponse claire à cette demande. Dans les rues de Bordes-sur-Arize, les éleveurs continuent de lutter pour défendre leur mode de vie et le bien-être de leurs animaux.







