La Bourse de Paris a enregistré une baisse de 0,21 % mardi, réagissant à des indicateurs économiques peu encourageants des deux côtés de l'Atlantique tout en gardant un œil attentif sur les évolutions des négociations de paix en Ukraine.
Le CAC 40 a chuté de 18,72 points pour s'établir à 8.106,16 points, après avoir déjà reculé de 0,70 % lors de la séance précédente, où il avait terminé à 8.124,88 points.
Les marchés européens ont analysé le baromètre PMI qui mesure la croissance de l'activité dans le secteur privé de la zone euro, affichant une baisse à 51,9 points en décembre, contre 52,8 points en novembre, des résultats en deçà des prévisions.
Du côté américain, les investisseurs ont particulièrement scruté le rapport sur l'emploi. En novembre, le taux de chômage a dépassé les attentes en grimpant à 4,6 %, tandis que les créations d'emplois ont ralenti à 64.000, plutôt que les 45.000 anticipés par les analystes. Selon l'expert Fawad Razaqzada de Forex.com, "bien que le chômage ait atteint un seuil le plus élevé depuis 2021, les résultats n'étaient pas aussi alarmants que certains l'avaient craint".
Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO, souligne l'importance de ces données en indiquant que "la collecte a été rendue complexe par le shutdown, une paralysie budgétaire survenue entre le 1er octobre et le 12 novembre". L'évolution de l'emploi reste cruciale pour les investisseurs, notamment pour anticiper la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Un ralentissement dans l'emploi pourrait inciter la Fed à envisager une réduction des taux l'année prochaine, favorisant ainsi les marchés d'actions.
Sur le marché obligataire, le taux des obligations françaises à dix ans a atteint 3,54 %, en légère baisse par rapport à 3,56 % la veille. L'équivalent allemand, référence en Europe, s'est établi à 2,84 %, comparé à 2,85 % le lundi précédent.
Les valeurs de défense ont été particulièrement affectées par les discussions de paix en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé des progrès dans les négociations avec les États-Unis visant à mettre fin au conflit avec la Russie. D'après les propos de Donald Trump, "nous sommes plus proches aujourd'hui que jamais d'un accord". Cette dynamique a poussé des entreprises du secteur comme Thales, qui a perdu 2,15 % pour atteindre 227,50 euros, et Dassault Aviation, qui a cédé 1,32 % à 268,60 euros.
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