Le secteur agricole français fait face à une crise préoccupante, liée à la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a annoncé le 16 décembre 2025 une stratégie d'accélération de la vaccination pour près de 750 000 bovins dans plusieurs départements du Sud-Ouest. Cette annonce fait suite à des réunions interministérielles, dans un climat d'inquiétude marqué par les mobilisations d'éleveurs et les débats autour des abattages sanitaires jugés excessifs.
Une approche régionale renforcée pour la vaccination
Les départements ciblés par cette initiative incluent ceux avec des foyers de DNC tels que l'Ariège, l'Aude, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales, ainsi que ceux intégrés au cordon sanitaire comme le Gers, l'Hérault et les Landes. L'État a déjà commencé l'acheminement d'un stock de 500 000 doses de vaccin vers les vétérinaires dans ces régions. Les premières vaccinations ont eu lieu dans plusieurs départements, avec des vétérinaires mobilisés pour accompagner cette operation, selon le ministère de l'Agriculture.
L'engagement des professionnels de la santé animale
Pour garantir une mise en œuvre rapide de cette campagne, des vétérinaires volontaires de toute la France, ainsi que des vétérinaires militaires et des étudiants en médecine vétérinaire, seront mobilisés. Le soutien logistique des armées et de la sécurité civile a également été sollicité pour faciliter l'acheminement des vaccins. Comme le souligne Genevard, « les contrôles sur les déplacements de bovins seront renforcés, avec des amendes de 750 euros pour chaque transport illégal ». Cette mesure vise à protéger les élevages et à endiguer la propagation de la maladie.
Soutien économique pour les éleveurs affectés
La situation économique et sociale des éleveurs est par ailleurs une priorité pour le gouvernement. Un fonds de soutien de 10 millions d'euros a été mis en place, accompagné d'exonérations de charges et de mesures pour aider à la reconstitution des troupeaux. Des experts du secteur insistent sur l'importance de ces aides pour la survie de nombreux exploitants. Les avancements dans ce dossier sont cruciaux, notamment pour préserver l'image et la viabilité de l'élevage français dans un contexte déjà difficile.
Une stratégie européenne contre la crise sanitaire
Le gouvernement s'engage également à défendre la stratégie française au niveau européen, afin de maintenir les échanges commerciaux malgré la crise sanitaire. Des appels à l'action collective au sein de l'Union Européenne ont déjà été lancés, en quête de solutions adaptées à cette situation alarmante. Comme le rapportent plusieurs médias, y compris Le Monde, ces efforts doivent se poursuivre pour garantir la sécurité alimentaire tout en protégeant la santé animale.







