Lors d'une séance à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole pour apaiser la situation tendue autour des mouvements agricoles, en particulier ceux opposés aux abattages de bovins. Il a exprimé sa préoccupation face à la présence de militants d'ultragauche qui se sont infiltrés dans les manifestations des éleveurs, soulignant : “Il est crucial de ne pas accuser tous les agriculteurs sur la base des actions de quelques individus”.
Lecornu a également affirmé qu'il n'y avait aucune tolérance pour la violence, une déclaration directe visant les éléments extrémistes, notamment ceux reliés aux mouvements pro-Mélenchon. Ces propos surviennent alors que les éleveurs s'inquiètent des mesures gouvernementales face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie affectant les bovins qui a conduit à une solution drastique : l'abattage préventif des animaux touchés.
Pour contrer cette crise, le gouvernement envisage d'accélérer la vaccination des troupeaux en mobilisant des vétérinaires militaires. Les éleveurs, qui s'inquiètent des conséquences pour leurs exploitations, expriment une forte méfiance vis-à-vis de cette stratégie. Selon des experts de l'agriculture, Ouest-France rapportent que cette approche pourrait gravement impacter les exportations de viande française.
Depuis l'émergence de la DNC en Savoie fin juin, la maladie a déjà été signalée dans plusieurs départements, suscitant un véritable tollé au sein de la profession. La FNSEA, principal syndicat agricole, demande des solutions alternatives et met en avant le besoin de transparence et de communication entre l'État et les éleveurs. Le ministre a conclu en insistant sur l’urgence d’une réponse coordonnée et sur la nécessité d’éviter l’escalade des tensions, car il ne s'agit pas seulement d'une question de santé animale, mais d'un enjeu économique majeur pour le secteur agricole français.







