La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) touche de nombreux élevages bovins en France, mais les experts assurent qu'elle ne représente aucun danger pour la santé humaine. Selon Jeanne Brugère-Picoux, professeure honoraire à l'École nationale vétérinaire d'Alfort, "il n’existe pas de risque pour l’homme", soulignant que ce virus ne peut être transmis à l'homme. La DNC, classée dans la catégorie A par l'Organisation mondiale de la santé animale et l'Union européenne, est principalement préoccupante pour les bovins.
Lors des débuts de l'épidémie, des rumeurs circulaient concernant la nécessité de chauffer le lait, notamment pour le reblochon. Cependant, les autorités ont vite clarifié que le lait provenant des zones touchées pouvait être utilisé sans danger. De même pour la viande issue d'animaux atteints de DNC. Bien que cela ne pose aucun problème de santé pour le consommateur, la réglementation européenne impose des protocoles stricts pour éradiquer la maladie. Ainsi, en cas d'infection confirmée, ces animaux sont exclus de la chaîne alimentaire et abattus sur place.
Les carcasses des animaux infectés, classées comme sous-produits animaux de catégorie 1, sont ensuite détruites par incinération. Cela vise non seulement à protéger la santé publique, mais aussi à prévenir la propagation de la maladie. "Il est impératif d’éviter toute diffusion du virus", déclare Brugère-Picoux. Ainsi, même si, en théorie, la viande d'un animal malade mais non détecté peut être sans danger, la réalité des contrôles vétérinaires garantit que toute carcasse suspecte sera immédiatement saisie.
Actuellement, les craintes des consommateurs se tournent davantage vers le risque de pénuries de viande, qu’envers la maladie elle-même. Un boucher local, interrogé sur l'impact de la DNC sur la demande, fait état d'inquiétudes principalement logistiques, sans aucune interrogation sur la santé des produits. Pour l'heure, aucune pénurie n’est à signaler, malgré les préoccupations liées à l'approvisionnement en viande.
Pour conclure, l’inquiétude publique se concentre sur d’éventuelles perturbations d’approvisionnement, tandis que la sécurité de la viande bovine reste intacte face à la dermatose nodulaire contagieuse. Les consommateurs peuvent donc continuer à consommer de la viande bovine en toute tranquillité.







