Le refus de Jean-Noël Barrot de boycotter Israël à l’Eurovision a déclenché une tempête médiatique. Le député Thomas Portes, membre de La France Insoumise, n’a pas tardé à réagir en le qualifiant de « ministre de la Knesset », une déclaration qui a provoqué des critiques virulentes. D'autres membres de LFI, dont Rima Hassan et Gabrielle Cathala, ont également soutenu cette accusation, qualifiée par beaucoup d'internautes d'antisémite.
Le tweet de Portes a suscité une vague de commentaires sur les réseaux sociaux. « Ministre de la Knesset » a été interprété comme une insinuation grave, reliant Barrot à des intérêts étrangers alors que la France maintient une position claire contre le boycott des artistes israéliens. Le Quai d’Orsay a énoncé que « jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels ».
D'autres internautes se sont rapidement solidarisés avec Barrot. L'un d'eux a souligné : « Accuser un ministre français de travailler pour un gouvernement étranger, c’est une accusation grave. Non ? ». Une réflexion partagée par d'autres qui ont jugé la réaction de Portes comme une résurgence de stéréotypes antisémites, les qualifiant de « vieux clichés ».
Du côté de La France Insoumise, les accusations continuent de pleuvoir. Rima Hassan a rétorqué en disant que Barrot mentait et que ses propos servaient à masquer une « complicité crasse avec le régime israélien ». Les tensions ont été exacerbées lorsque Gabrielle Cathala a rappelé le traitement réservé à la Russie lors de l'invasion de l'Ukraine, en affirmant qu'il était hypocrite de ne pas agir de manière similaire contre Israël.
L’Eurovision, souvent à la croisée des chemins politiques, se retrouve une fois de plus sous les feux des projecteurs. Des pays comme l’Irlande, les Pays-Bas, la Slovénie et l’Espagne ont décidé de se retirer de la compétition, citant la guerre à Gaza comme raison. En parallèle, une campagne de boycott mondiale visant à protester contre les actions israéliennes à Gaza prend de l'ampleur. En effet, des milliers de personnes ont manifesté à Malmö l’année dernière contre la participation d'Israël à cet événement.
Les opinions sont partagées sur la légitimité de ces boycotts. Selon des experts, ces actions soulèvent des questions complexes sur la liberté d'expression, l'antisémitisme et la solidarité envers le peuple palestinien. En mars 2024, le boycott économique d'entreprises liées à Israël a été légalisé en France, à condition de ne pas inciter à la haine ou à la discrimination. Cela reste un sujet délicat qui divise même au sein des partis politiques.
Ainsi, le débat sur le tweet de Thomas Portes ne se limite pas à une simple déclaration, mais s'inscrit dans un large panorama de tensions politiques et sociétales, un reflet des enjeux contemporains qui agitent la société française.







