Alors que l'enquête publique sur le projet de la ferme à saumons Pure Salmon a débuté, une forte opposition émerge de la rive droite de l'estuaire de la Gironde. Quinze maires du Pays royannais, dirigés par Patrick Marengo, le maire de Royan, ont exprimé leurs préoccupations concernant ce projet controversé.
« Puisque l’Agglo ne veut pas s'engager, je prends les devants ! » a déclaré Marengo, en réunissant ses homologues autour d'un courrier adressé à Patrice Ader, président de la commission d’enquête publique. Ce courrier évoque des craintes concernant non seulement les aspects environnementaux mais aussi l'impact sur la qualité de vie des résidents et l'économie locale.
Les élus regrette notamment le moment choisi pour l’enquête, qui, selon eux, nuit à la participation citoyenne. « La période ne permet pas une consultation des plus larges », déplorent-ils, tout en questionnant la limitation du périmètre d’affichage de l’enquête à seulement 3 km autour du Verdon-sur-Mer. « Un projet de cette envergure doit être considéré à l'échelle globale de l'estuaire », insistent-ils.
Des préoccupations environnementales majeures
Au cœur des inquiétudes, plusieurs questions sur l'impact écologique du projet ont été soulevées. Les maires mettent en avant des risques en matière de biodiversité, de qualité des eaux souterraines et de l'image touristique de la région. Cette prise de position renforce le débat déjà vif autour du projet, certaines voix soutenant que les retombées économiques ne justifient pas les risques environnementaux potentiels. Selon un rapport de Sud Ouest, des experts en environnement soulignent que la ferme à saumons pourrait non seulement affecter la faune et la flore locale, mais également entraîner des conséquences néfastes pour l'industrie du tourisme.
Les tensions entre Royan et les élus du Médoc, qui soutiennent le projet, risque d'intensifier les rapports déjà tendus. Les partisans du projet, dont de nombreux élus de Médoc Atlantique, mettent en avant les bénéfices économiques générés par une telle installation.
Face à ce climat de division, l'avenir du projet semble incertain, alors que les deux rives de l'estuaire se positionnent clairement sur des fronts opposés.







