Marine Tondelier, cheffe de file des Écologistes, a affirmé, dans une interview sur France 3 le 14 décembre, que son groupe n’avait d’autre choix que de voter contre le budget 2026 proposé par le gouvernement. Elle a critiqué l’exécutif mené par Sébastien Lecornu, l’accusant de livrer le pays au Rassemblement National.
« Il n’y a aucune raison pour que nous votions autre chose que contre ce budget », a déclaré Tondelier, qualifiant le projet de loi de « profondément injuste et incompréhensible ». Sa forte opposition est motivée par des décisions controversées, notamment la suppression de 100 000 emplois d’insertion pour les bénéficiaires du RSA, qu’elle considère comme une grave erreur.
Dans sa critique, Tondelier déclare : « Si le gouvernement cherchait à conduire le pays vers la main du Rassemblement National, il ne s’y prendrait pas autrement. » La radicalité de son discours souligne un malaise grandissant parmi les écologistes face à la politique actuelle.
Tondelier a également mentionné que lors de l’ultime vote sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), ses collègues pourraient s'abstenir, reflétant une prise de position plus nuancée dans ce contexte. Des décisions similaires prises précédemment avaient permis d'adopter ce texte, soulignant une dynamique interne complexe au sein de son groupe.
Concernant les accords sur le Mercosur et les défis liés à l’agriculture française, elle a critiqué la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en affirmant : « Il est ironique d’entendre des appels à la préparation d’une guerre agricole alors qu’en acceptant le Mercosur, elle en compromet le succès. » Elle a déclaré que, si elle était élue présidente, elle s’opposerait fermement à ce traité, considéré par plusieurs experts comme une menace pour l’agriculture locale.
Les réactions au sein du milieu politique sont multiples. Des analystes politiques, comme ceux de France Info, soulignent que la position de Tondelier pourrait galvaniser les partisans de l’écologie, tout en suscitant des critiques au sein même de son propre camp. Alors que la France traverse des problématiques économiques majorées par une inflation croissante, les choix de budget prennent une importance sans précédent.
En définitive, la posture adoptée par les Écologistes pourrait mener à un débat plus large sur les priorités économiques et sociales du pays, notamment dans un contexte où la voix de l’extrême droite semble de plus en plus forte.







