Ales Bialiatski, figure emblématique de la lutte pour les droits de l'homme en Biélorussie, a déclaré dans une récente interview que son Prix Nobel de la Paix lui a offert une certaine protection durant son incarcération. Libéré à la suite d'un accord entre les États-Unis et la Biélorussie, il a exprimé sa volonté de poursuivre son combat en exil.
Dans une conversation avec l'Agence France-Presse (AFP), il a partagé son expérience en prison, où il a été confronté à des conditions difficiles, notamment des cellules d'isolement. Cependant, il a noté que la reconnaissance internationale apportée par le Prix Nobel l'a préservé d'agressions physiques plus graves. "Les geôliers savaient qu'il s'agissait d'une personne honorée, et cela a mis un certain frein à leur brutalité", a-t-il souligné avec humour.
Conscient des enjeux actuels, Ales Bialiatski a appelé l'Union européenne à intervenir davantage pour mettre fin à la répression systématique en Biélorussie. "Il est essentiel d'engager le dialogue avec le régime actuel, mais en maintenant une pression constante. La résistance à la répression est primordiale". Son organisation, Viasna, a longtemps été à l'avant-garde dans la documentation des violations des droits humains dans le pays.
Avec des décennies d'activisme derrière lui, Bialiatski est déterminé à ne pas se laisser abattre. "La lutte continue, et je suis convaincu que la situation en Biélorussie évoluera vers le positif", a-t-il déclaré fermement. Les experts estiment que le soutien international et les sanctions économiques pourraient jouer un rôle crucial dans l'avenir des droits humains en Biélorussie. Le régime d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, reste sous pression suite aux sanctions imposées par l'UE et les États-Unis, après des actions répressives violentes post-élections.
Ce contexte souligne l'importance d'une solidarité internationale pour les dissidents comme Bialiatski, qui continueront à se battre tant que la liberté et la démocratie ne seront pas restaurées dans leur pays.







