Dans un récit poignant, la mère de l’enfant de 8 ans tondu dans un foyer parisien a révélé le 15 décembre 2025 les raisons de son silence initial face à cette violence. « On m’a menacée de ne plus revoir mes enfants si je prenais des mesures », a-t-elle déclaré, soulignant la détresse et l’inquiétude qui l’ont empêchée d’agir plus tôt.
La scène, filmée en février, montre l’enfant, torse nu, assis sur une chaise, pendant qu’une personne lui rase la tête sous le prétexte d’une sanction. Cette vidéo a été partagée sur un groupe WhatsApp de professionnels du soin, suscitant une vague d’indignation.
La mère a exprimé le choc immense qu’elle a ressenti en découvrant son fils en larmes, avec une « tête triste », à son retour à la maison. Le foyer, selon sa direction, attribuait cette humiliation à une « nécessité médicale », prétextant des « poux » sur la tête de l’enfant, ce qui a suscité de vives critiques. C’est seulement en septembre que, par le biais d’une éducatrice, elle a eu accès à la vidéo incriminée.
Une lutte pour la justice
La douleur de cet enfant, qui a subi des « insultes » et se sent « psychologiquement fragile », est source d’inquiétude pour sa mère. Elle a décrit comment son fils lui a demandé si ses cheveux « allaient repousser », témoignant de l'impact émotionnel profond de cet incident. Elle a décidé de se battre « jusqu’au bout, pour que ces éducateurs rendent des comptes », demandant la fermeture du foyer.
Des enquêtes ont été ouvertes, tant par le parquet de Paris que par la mairie concernant les faits survenus au foyer éducatif Jenner. La Défenseure des droits, Claire Hédon, a exprimé son indignation, qualifiant la situation d’« épouvantable ». De plus, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a condamné cette « atteinte grave à la dignité » de l’enfant, soulignant la nécessité d’une réforme radicale dans les systèmes de protection de l’enfance en France.
L’association Jean-Coxtet, en charge du foyer, a reconnu avoir été « profondément choquée » par ces événements et a annoncé son intention de mener une enquête interne pour identifier les responsables. Cette affaire soulève des préoccupations quant à la gestion des foyers d’accueil et la sécurité des enfants qui y sont placés, incitant les parents et les experts à revendiquer une vigilance accrue.
Alors que s'ensuit un débat national sur la protection des enfants et les pratiques en milieu éducatif, il est impératif de garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus.







