La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a affirmé sur RTL que la situation liée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) était "sous contrôle" et qu'il n'y avait plus de cas actifs en France. Cependant, un nouveau cas avait été signalé la veille dans une petite ferme de l'Aude, entraînant l'euthanasie de dix bovins. Genevard a lancé une campagne de vaccination visant à protéger un million de bovins contre cette maladie, qui affecte principalement le secteur bovin.
Dans sa déclaration, elle a souligné l'importance de la vaccination pour établir un "cordon sanitaire" et empêcher la propagation de cette maladie, qui a été détectée pour la première fois en France en juin dernier, en Savoie. La DNC n'est pas transmissible à l'humain, mais elle a conduit à l'abattage de 3.300 bovins à ce jour. Au total, 113 foyers de cette maladie ont été identifiés sur le territoire français, avec une concentration particulièrement préoccupante dans le Sud-Ouest.
Les méthodes de traitement, basées sur l'abattage systématique des bêtes affectées, ont suscité des critiques. De nombreux agriculteurs et syndicats dénoncent une gestion jugée trop agressive, menant à des mobilisations citoyennes, y compris des blocages de routes. Selon des sources médiatiques, 1.000 agriculteurs se sont mobilisés récemment pour appeler à une réforme des stratégies mises en place.
"Nous avons réussi à protéger plus de 99% des élevages en Savoie et en Haute-Savoie", a déclaré Genevard, insistant sur sa responsabilité de protéger tous les éleveurs. Les experts estiment que cette campagne de vaccination pourrait transformer la dynamique actuelle, mais ils mettent également en garde contre une gestion fragile qui nécessite une attention continue.
Des organismes de santé animale et des vétérinaires encouragent également les éleveurs à rester vigilants face à toute éventuelle résurgence. La stratégie de vaccination, bien qu'encouragée, doit s'accompagner d'une communication claire avec les éleveurs pour assurer leur confiance dans les mesures prises.
