Lors des élections présidentielles en Guinée, Mamadi Doumbouya, chef de la junte, a été plébiscité avec un impressionnant 86,72 % des suffrages lors du premier tour, selon les résultats préliminaires révélés par la Direction générale des élections (DGE) le 30 décembre dernier. Cette élection, qui devait initialement incarner un retour à un pouvoir civil, a suscité de vives critiques en raison de l'absence notable des figures importantes de l'opposition et d’un climat politique tendu.
Quatre ans après avoir accédé au pouvoir par un coup d'État, Doumbouya semble maintenant consolidé dans un rôle qui contredit ses précédentes promesses de transition vers un gouvernement civil. Le taux de participation a atteint 80,95 %, comme l’a indiqué Djénabou Touré, présidente de la DGE, mais ces chiffres soulèvent des interrogations sur l'authenticité du processus électoral alors que les libertés fondamentales des citoyens continuent de s'amenuiser.
Selon un rapport du AFP, nombreux sont ceux qui craignent que cette victoire ne fasse qu'approfondir la crise démocratique dans le pays. Des experts politiques, interrogés par Le Monde, estiment également que le régime actuel pourrait chercher à éliminer toute forme de contestation pour éviter un retour à la rue.
Alors que le pays continue de faire face à des défis économiques et sociaux, de nombreux Guinéens s’interrogent sur l’avenir de leur nation sous un gouvernement qui semble s’éloigner des principes démocratiques. Les observateurs étrangers appellent à faire preuve de prudence, s'inquiétant pour la stabilité à long terme de ce pays d'Afrique de l'Ouest.







