Le secteur conchylicole de l'étang de Thau est en émoi après l'annonce de la préfecture de l'Hérault concernant la suspension de la récolte et de la vente des huîtres, moules et palourdes. Cette décision, prise à la veille des festivités de fin d'année, est consécutive à plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives liés à la consommation d’huîtres de cette région.
Les autorités sanitaires ont révélé un lien épidémiologique avec la présence de norovirus dans l’eau, signalant clairement que la contamination est probablement liée aux fortes précipitations enregistrées mi-décembre, qui ont altéré la qualité de l’eau. Un expert en sécurité alimentaire a souligné l'importance de telles mesures préventives : « La santé des consommateurs doit toujours primer. Nous devons agir rapidement pour éviter une crise plus grave. »
La préfecture a précisé que les coquillages collectés avant le 19 décembre ou provenant d'autres zones de production ne sont pas concernés par cette restriction. Cette situation pose un coup dur à l'industrie locale, surtout en cette période de fêtes, traditionnellement marquée par une consommation accrue de fruits de mer.
À Agde, ville limitrophe, la crue des rivières a atteint son plus haut niveau depuis 1997, exacerbant les craintes sur la sécurité alimentaire. Dans une déclaration, un pêcheur local a confié : « C'est une situation difficile. Nous avons mis tant d'efforts dans notre production, et maintenant nous devons tout arrêter à cause de la météo. »
La préfecture a assuré que la mesure sera levée dès que les conditions sanitaires seront rétablies, donnant un peu d'espoir à la filière. En attendant, les consommateurs sont invités à rester vigilants concernant l'origine des coquillages qu'ils consomment. Cette affaire illustre bien les défis croissants auxquels fait face la conchyliculture en France, notamment à un moment où la demande pour ces produits est en forte hausse.







