Dans une affaire qui a choqué la région, deux hommes de 56 et 60 ans, déjà connus des services judiciaires pour trafic de stupéfiants, ont été condamnés le 8 décembre à Lyon à des peines fermes de 5 et 4 ans de prison. Ces individus, qui pensaient avoir tourné la page après leurs précédentes incarcérations en 2019, ont été interceptés en pleine opération de go-fast depuis l'Espagne, avec près de 200 kilos de résine de cannabis à bord de leur véhicule.
Lors de l'audience, le procureur a souligné leur âge avancé, notant qu'"ils savaient très bien ce qu'ils encouraient vu leur passé criminel". Pourtant, en dépit de leur expérience, ils ont accepté d'opérer pour des sommes allant de 4 000 à 5 000 euros, répondant à l'appel d'un ancien camarade de prison, comme le rapporte France 3.
La défense a tenté de faire valoir l'idée que ces hommes, touchés par des problèmes de santé et des difficultés financières, ont été "particulièrement naïfs" pour s'engager dans une telle entreprise. L'un d'eux, en situation de handicap, a même exprimé des remords, affirmant : "J'ai cédé à contrecœur." Son complice, qui avait repris un travail de chauffeur de poids lourds après sa sortie de prison, avait également misé sur une nouvelle vie, avant que des soucis au travail ne l'entraînent vers l'illégalité.
Les deux véhicules, dont l'un servait de voiture ouvreuse, ont été interceptés à Tain-l'Hermitage, dans la Drôme. Les forces de l'ordre ont découvert 192 kilos de cannabis cachés dans des bagages, d'une valeur marchande estimée à près de 900 000 euros. Le procureur n'a pas manqué d'ironiquement qualifier cette affaire de "sérieuse rechute", alors qu'il a requis des peines encore plus sévères de 8 et 6 ans d'emprisonnement, soulignant l'absence de réelles réformes dans la vie de ces deux hommes.
Cette affaire rappelle la persistance du trafic de cannabis en France, malgré les réformes et les efforts de lutte contre la drogue. Les experts s'interrogent sur ce phénomène, pointant un besoin croissant de mesures sociales et éducatives auprès des populations à risque pour éviter que d'anciens détenus ne retombent dans le piège criminel.







