Un professeur de mathématiques âgé de 54 ans au collège Saint-François-Xavier d'Ustaritz a été condamné à une peine de 18 mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel. Les faits se sont déroulés entre 2019 et 2024, impliquant des comportements inappropriés envers plusieurs collègues, notamment en déformant des photos pour les sexualiser.
Lors de son procès au tribunal judiciaire de Bayonne, le professeur a été jugé pour plusieurs actes d'agression et de harcèlement à caractère sexuel. Selon les témoignages présentés au tribunal, il aurait embrassé de force l'une de ses collègues dans la salle des professeurs en 2022 et aurait entretenu des comportements intrusifs envers d'autres, posant des questions sur leur sexualité et utilisant un logiciel d'intelligence artificielle pour les dénuder virtuellement.
Les résultats de l’enquête ont révélé une accumulation d’épreuves inquiétantes. Par exemple, il avait établi un classement des collègues jugées « les plus désirables » et avait prélevé des informations personnelles sur des clés USB et des disques durs, prétendant simplement vouloir partager des séries.
Des incidents choquants ont également été rapportés, notamment où il se serait mis à quatre pattes pour mimer un chien. Plusieurs victimes ont évoqué une atmosphère de malaise et de silence complice au sein de l'établissement. Alors que des mesures de suspension avaient été prises par la direction dès les premières alertes, le professeur avait continué à exercer son métier pendant un certain temps.
Durant le procès, sa défense a tenté de minimiser les accusations, arguant que ses comportements relevaient de l'humour de potache. De son côté, l'avocate de l'une des plaignantes a décrit le prévenu comme un mélange de marquis de Sade et d’un personnage de comédie. Pour elle, il s'agissait d'un schéma de prédation réfléchi.
Pourtant, le parquet a été ferme, déclarant que les comportements du professeur révélaient une intention claire d’abuser de ses collègues. De nombreuses preuves ont été découvertes sur son ordinateur, incluant des dossiers portant des noms de ses victimes. En conséquence, le tribunal a décidé de le condamner à 18 mois de prison avec sursis, tout en l’obligeant à suivre des soins psychologiques.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité et le bien-être des personnels éducatifs, et fait écho à un besoin urgent de plus de vigilance et de soutien dans les établissements scolaires. Comme le rappelle l'association « Paroles de femmes », qui lutte contre les violences faites aux femmes, de tels comportements doivent être dénoncés et punis pour assurer un environnement de travail sain et respectueux.
