Ce mardi, Marseille a été le théâtre d'une opération policière d'envergure visant à lutter contre le narcotrafic. Pas moins de 1 500 agents de police ont été déployés dans les quartiers Nord de la ville pour cibler simultanément 15 points de deal. Le préfet des Bouches-du-Rhône, Jacques Witkowski, a déclaré qu'il s'agissait d'une initiative essentielle pour "reprendre le terrain" des narcotrafiquants.
L’opération, surnommée "place nette", a permis jusqu'à présent d'opérer au moins 20 interpellations. Selon le préfet, l'action se prolongera "jusqu’au bout de la nuit". Pour cette opération, environ 1 300 renforts venus de toute la France ont été mobilisés, en plus des 250 à 350 policiers déjà présents chaque jour dans la région.
Les autorités ont annoncé que cette opération ne se limiterait pas uniquement aux arrestations, mais s'étendra également au contrôle des commerces locaux pour s'assurer qu'ils ne soutiennent pas l'économie du trafic, comme l'a précisé un communiqué de la préfecture. Cette stratégie s'inscrit dans un cadre plus large de lutte contre la délinquance, particulièrement après l'assassinat récent de Mehdi Kessaci, un militant anti-drogue dont la mort a choqué la communauté locale.
Le président Emmanuel Macron est prévu à Marseille mi-décembre pour évoquer cette question lors d'une réunion avec les ministres concernés. Ce déplacement intervient à un moment où la lutte contre le narcotrafic devient une priorité nationale, renforcée par des réflexions sur des approches inspirées des stratégies antiterroristes.
« Nous travaillons quotidiennement pour renforcer notre présence sur le terrain et garantir la sécurité des citoyens », a précisé le préfet Witkowski lors d'un point presse. Cette mobilisation s'inscrit dans une dynamique de long terme, visant à instaurer une meilleure sécurité dans les quartiers les plus touchés par ce fléau.
Alors même que la situation semble s'aggraver, l'expression d'un soutien de la part des habitants et de experts sur ces mesures est une promesse d'un avenir mieux encadré.







