À partir du 1er janvier 2026, la France mettra en œuvre une nouvelle réglementation qui interdit l'utilisation des substances per- ou polyfluoroalkylées (PFAS) dans les vêtements, chaussures, cosmétiques et produits de ski. Ce décret, publié récemment au Journal officiel, fait de la France le pionnier en Europe dans cette démarche, un choix qui suscite des débats parmi les industriels.
Les PFAS, souvent utilisés pour rendre les produits imperméables, sont connus pour leur persistance dans l'environnement et leur accumulation dans le corps humain. Cette nouvelle législation vise à protéger la santé publique, en réponse à des préoccupations croissantes concernant la sécurité des produits de consommation. Selon un rapport de l'Union des industries chimiques, des études montrent des risques potentiels pour la santé liés à l'exposition chronique à ces substances.
Des exceptions à cette règle existent. Les équipements destinés à des usages médicaux ou à la sécurité nationale ne seront pas concernés, et les textiles contenant au moins 20 % de matières recyclées auront des limites spécifiques en termes de concentration de PFAS. La transition sera facilitée par un délai d'un an pour écouler les stocks déjà produits avant l'entrée en vigueur de la loi.
D'après Olivier Ducatillion, président de l'Union des industries textiles, cette décision, bien que positive pour la santé, pourrait désavantager les entreprises françaises face à une concurrence mondiale croissante. Il appelle à des mesures cohérentes au niveau européen pour éviter un désavantage compétitif à l’échelle internationale. En 2026, l'Union européenne devrait également proposer des mesures similaires, mais les discussions avec les industriels s'annoncent complexes.
En conclusion, alors que la France ouvre la voie à des pratiques plus durables, la communauté internationale surveillera de près les impacts de cette politique sur l'industrie textile et l'évolution du marché des cosmétiques.







