Après deux jours d'intenses discussions avec les acteurs sociaux, le Premier ministre, Édouard Philippe, a clarifié le calendrier de la réforme des retraites. Les décisions finales seront prises après la grève prévue le 5 décembre, avec une présentation du projet de loi au Parlement d'ici Noël, probablement autour du 20 décembre.
Précisions sur la réforme
Malgré une position ferme sur les objectifs, Philippe a affirmé son ouverture au dialogue. Les concertations se poursuivront jusqu'au 10 décembre, date à laquelle le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, dévoilera ses conclusions. Dans ce contexte, le gouvernement proposera des pistes pour un système de retraite universel, annoncé par Emmanuel Macron.
Lors d'un séminaire ministériel, les grandes orientations de la réforme seront déterminées, établissant clairement les points de divergence entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Une évolution majeure pourrait concerner la clause du grand-père, qui pourrait être abandonnée suite aux pressions exercées par la jeune génération de députés de La République en Marche (LREM), désirant une réforme appliquée à toutes les générations.
Une alternative pragmatic
Le remplacement de la clause par un système d'"applicabilité glissante" est envisagé. Cette approche permettra d'introduire la réforme progressivement, tenant compte des spécificités de chaque secteur d'activité. De cette manière, le gouvernement espère faciliter la transition pour les travailleurs concernés. Par ailleurs, des compensations sont à l'étude pour atténuer la suppression des régimes spéciaux, ce qui répondrait à des revendications de la CFDT, notamment concernant une revalorisation des salaires des enseignants.
Des signes d'ouverture au dialogue
Édouard Philippe a évoqué d'autres pistes de compromis, notamment sur les droits familiaux et la pénibilité au travail. Malgré les tensions, certains membres du gouvernement estiment que les positions du syndicat CFDT ne divergent plus fondamentalement de celles du gouvernement. Toutefois, des débats se poursuivent autour d'éventuelles "mesures d'âge" pour un recul du départ à la retraite, un sujet considéré comme une ligne rouge par la CFDT.







