À partir de début janvier, les membres de la Confédération paysanne, le troisième syndicat agricole en France, appellent à un retour des mobilisations massives. Cette décision a été annoncée le 30 décembre et vise à protester contre la gestion de la dermatose bovine et l'accord de libre-échange UE-Mercosur. Le syndicat a cité le 7 janvier comme date clé pour des actions collectives, au lendemain d'une rencontre prévue avec le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Les syndicats agricoles sont pour le moment peu convaincus par les solutions proposées par le gouvernement. Lors de la rencontre, ils devraient exposer leurs préoccupations concernant la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse et les enjeux d’une dépendance croissante des agriculteurs aux marchés internationaux. "Nous exigeons des politiques de protection pour notre agriculture et des mesures de relocalisation," a affirmé un porte-parole, mettant en avant l'urgence d'agir.
En décembre, des mobilisations avaient déjà eu lieu à travers le pays, avec des barrages sur l'autoroute A64 en Occitanie. Les agriculteurs ont réalisé des actions symboliques, comme retirer des produits importés des rayons de supermarchés pour illustrer leur mécontentement face à l'importation de produits qui nuisent à leurs activités.
De nombreux experts de l'agriculture soulignent que la stratégie de vaccination serait une alternative plus efficace que la politique d'abattage systématique prévue par le gouvernement. Jean Baptiste Lemoyne, agriculteur et membre actif du collectif, évoque des méthodes plus durables pour gérer la crise sanitaire. La Commission européenne, de son côté, prévoit de signer l'accord UE-Mercosur, ce qui, selon la Confédération paysanne, pourrait aggraver la situation des éleveurs-vendeurs en France en augmentant la concurrence.
Il est donc impératif que le gouvernement réagisse rapidement et propose des solutions concrètes lors des rencontres prévues. Les agriculteurs ont montré leur détermination, et la pression pour changer la règlementation est plus forte que jamais.







