Havaianas sous le feu des critiques : le boycott s'organise après une publicité controversée

Les conservateurs brésiliens réagissent à une pub Havaianas jugée anti-droite.
Havaianas sous le feu des critiques : le boycott s'organise après une publicité controversée

La célèbre marque de tongs Havaianas, symbole d'été et de vacances au Brésil, est confrontée à un vif débat politique depuis la diffusion d'une publicité controversée. Des figures politiques de droite, notamment des proches de l'ancien président Jair Bolsonaro, ont lancé un appel au boycott, affirmant que la campagne véhiculait un message anti-droite.

Dans la vidéo publicitaire mise en avant par Havaianas, l'actrice Fernanda Torres, star du film primé 'Je suis toujours là', exhorte le public à 'ne pas commencer l'année 2026 du pied droit'. Cette phrase, interprétée comme une allusion à la gauche au pouvoir sous Luiz Inacio Lula da Silva, a provoqué l'indignation des conservateurs. Pour ces derniers, 'commencer l'année du pied droit' signifie entrer dans la nouvelle année de manière positive.

Les réactions ont été immédiates. Eduardo Bolsonaro, fils de l'ancien président, a publié une vidéo sur Instagram où il se débarrasse de ses Havaianas, déclarant : 'Havaianas a choisi son camp. C'est un symbole national, mais je ne peux pas soutenir cette orientation politique.' Selon lui, cette marque a trahi ses racines en se positionnant ainsi.

Des influenceurs suivis par des millions d’abonnés, comme Thiago Asmar, n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement en se filmant en train de marcher pieds nus sur un asphalt chaud, renvoyant un message fort contre la marque. 'Je préfère souffrir que porter ces tongs à l’avenir', a-t-il déclaré dans une vidéo.

Face à cette pression, le groupe Alpargatas, propriétaire de la marque Havaianas, n'a pas encore souhaité commenter la situation. Cependant, certains experts, comme le sociologue brésilien Pedro Almeida, soulignent que cette controverse pourrait avoir des répercussions sur des milliers d'emplois, notamment au sein des usines de Minas Gerais, cœur de la production de Havaianas.

Dans une déclaration, la députée de gauche Duda Salabert a qualifié ces appels au boycott de 'démarche inepte', en ajoutant que cela menace l’économie locale et des emplois dans sa région. 'Au lieu de boycotter un produit emblématique, pourquoi ne pas privilégier le dialogue ?' a-t-elle questionné.

L'émergence de cette controverse met en évidence la division croissante au sein de la société brésilienne, exacerbée par des enjeux politiques. Havaianas, un simple accessoire de mode, est devenu le symbole de débats passionnés sur l'identité nationale et les choix politiques. À la lumière de ces événements, il sera intéressant de voir comment la marque naviguera entre ces tensions tout en préservant son image et ses employés.

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