Après un blocage de plus de dix jours, la RN20 a enfin rouvert ses portes à la circulation ce lundi 22 décembre 2025, apportant un grand soulagement aux automobilistes et aux commerçants dépendants du trafic vers Andorre.
Initialement, la situation s'est détériorée le 12 décembre, lorsque des centaines d'agriculteurs ont décidé de bloquer la route en réponse à la politique d'abattage mise en place par le gouvernement pour endiguer l'épidémie de dermatose nodulaire, suscitant ainsi un vaste mouvement de contestation.
Selon les services de l'État en Ariège, "le rond-point de Sabart à Tarascon-sur-Ariège est maintenant entièrement accessible à tous types de véhicules, incluant les poids lourds et les bus", une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les voyageurs en ce début de période de vacances d'hiver.
Une opération de nettoyage nécessaire
Les équipes de la Direction interdépartementale des routes Sud-Ouest, assistées par la gendarmerie et le service des routes du département de l’Ariège, ont mené d'importantes opérations de nettoyage sur la chaussée. Cette tâche était d'autant plus cruciale après plusieurs jours de blocage et d'occupation, laissant la route jonchée de débris et de déchets.
Bien que les syndicats agricoles aient proclamé la fin de la mobilisation, la colère des manifestants semble persister. Une fois le blocage terminé, plusieurs tracteurs ont pris la direction de Foix, où une action symbolique a été menée avec le déversement de fumier et de gravats devant la préfecture. "Ce genre d’action est notre manière de nous faire entendre", a commenté l'un des agriculteurs présent sur les lieux.
En réaction à ces actes, Hervé Brabant, le préfet de l’Ariège, a indiqué qu’il envisageait de porter plainte pour dégradations. Pour les commerçants du Pas de la Case, cette réouverture est un véritable soulagement. En effet, ils ont été durement impactés par les blocages successifs, se retrouvant sans clients juste avant une période cruciale pour leur chiffre d'affaires. "Nous avons besoin de nos clients français pour survivre", a souligné un commerçant local.
Cette situation illustre non seulement l'impact direct de la mobilisation agricole sur les routes principales, mais aussi l'interdépendance économique entre les régions françaises et le petit état d'Andorre. Les consommateurs et les commerçants attendent désormais avec impatience le retour à la normale, espérant que de telles tensions ne bloqueront plus l'accès à cette route essentielle.







