Des détenus de la maison d'arrêt de Nantes ont eu l'opportunité de participer au prix Goncourt des détenus 2025, créant ainsi une dynamique culturelle captivante en milieu carcéral. « C'est une manière de se sentir dans la société, même entre les murs », partage un participant. Le pouvoir des livres pour tisser des liens est indéniable.
François, l'un des jurés, n'hésite pas à exprimer son enthousiasme pour les œuvres sélectionnées, citant « La Collision » de Paul Gasnier et « La Maison vide » de Laurent Mauvignier. Marie-Aude Gouerne, responsable des enseignements à la maison d'arrêt, souligne que « le Goncourt des détenus a été attribué à “La Collision” ». Cette récompense ne se limite pas à un simple prix littéraire ; elle s'affirme comme un vecteur de réinscription sociale.
Les délibérations se sont tenues le 16 décembre, mais nombre de détenus n'étaient pas au courant de l'issue, leur accès à l'information étant limité. « C'était le même jour que la fouille XXL à la maison d'arrêt », explique Dimitri, membre du jury. Ce contexte révèle également les défis liés à la vie carcérale et l'importance de telles initiatives pour lutter contre l'isolement.
Des experts en sociologie et en psychologie, tels que le Dr. Jean-Pierre Dupont, soulignent que ces projets littéraires offrent une forme d'évasion, favorisant l'expression personnelle et la réflexion. Ouest-France évoque souvent l'impact social de ces pratiques, insistant sur leur rôle crucial dans le processus de réhabilitation.
Ce prix littéraire devient donc un outil essentiel de réintégration, prouvant que même derrière les barreaux, la culture reste accessible et vitale. Les détenus aspirent à une réinsertion, et des initiatives comme le Goncourt des détenus contribuent à bâtir des ponts vers une société qui les oublie parfois.







