Le 22 décembre dernier, plusieurs syndicats ont confirmé la signature d'un accord entre Nokia France et les syndicats CFDT et CFE-CGC. Cet accord prévoit de réduire le personnel de 421 postes, soit plus de 18 % des 2 300 salariés de l’entreprise dans l’Hexagone. La mesure vise particulièrement les sites de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, et Paris-Saclay.
Ce plan de rupture conventionnelle collective (RCC) a été approuvé le 19 décembre. Il repose sur des départs volontaires de salariés, qui pourront se manifester à partir de janvier 2026 jusqu'à fin juin. Selon Olivier Marcé, délégué syndical central de la CFE-CGC, “les suppressions d’emplois ne sont jamais une bonne nouvelle”, tout en soulignant que cela pourrait représenter une opportunité pour les employés plus âgés de prendre leur retraite anticipée.
Pour Marcé, l’objectif est aussi de “rajeunir la moyenne d’âge de l’entreprise”. Cependant, l’application de cet accord est encore soumise à la validation de la direction du travail. Pendant ce temps, la CGT, qui n’a pas signé l’accord, dénonce une “stratégie de démantèlement qui sacrifie l’emploi”. La CGT met en lumière que la RCC devient un outil courant de gestion des effectifs, permettant de réduire le personnel sans un réel questionnement sur la stratégie industrielle de Nokia.
Cet avis est partagé par plusieurs experts du secteur. Dans un article publié par Le Monde, certains analystes mettent en garde contre les dangers d'une telle stratégie, craignant qu'elle n'affecte à long terme l'image de l'employeur et le moral des employés restants. “La gestion des ressources humaines est cruciale pour le maintien de la compétitivité dans un marché aussi volatile,” indique un analyste du secteur.
La direction de Nokia France n'a pas réagi à ces critiques pour le moment. En attendant, le paysage de l'emploi dans le secteur des télécommunications en France semble plus incertain que jamais.







