Dans un acte controversé, les autorités israéliennes ont démoli ce lundi un immeuble résidentiel à Jérusalem-Est, laissant une douzaine de familles palestiniennes sans logis. Situé dans le quartier de Silwan, près de la vieille ville, cet immeuble abritait près de cent Palestiniens, parmi lesquels de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées. Selon les déclarations d'Eid Shawar, un père de cinq enfants, la police a forcé son entrée à l'aube, précipitant des évictions brutales.
Les autorités israéliennes justifient cette démolition par le fait que l'immeuble avait été construit sans permis, une pratique fréquemment dénoncée par les observateurs internationaux comme un outil de déplacement forcé des populations palestiniennes. Des sources locales, citées par plusieurs médias, ont qualifié cette démarche de « politique systématique de déplacements forcés », en écho à des politiques similaires observées dans d'autres régions occupées.
Les bulldozers, escortés par une forte présence policière, ont opéré dans un nuage de poussière, rasant progressivement les façades de l'immeuble. Cet incident a suscité une large indignation parmi les leaders palestiniens et les défenseurs des droits humains, qui y voient une aggravation de la crise humanitaire dans la région. "Chaque démolition est une manifestation de l'oppression que subissent quotidiennement les Palestiniens", déclare un expert en droits humains, rappelant que des milliers d'autres sont dans une situation similaire.
Les démolitions fréquentes de logements, combiner à une expansion continue des colonies israéliennes, sont perçues comme des violations des droits des Palestiniens. Des organisations internationales, telles qu'Amnesty International et Human Rights Watch, ont régulièrement exhorté la communauté internationale à réagir face à ces pratiques. La question palestinienne continue d'être un sujet brûlant dans le débat public, tant au sein de la société israélienne que dans la communauté internationale.







