Ce vendredi 19 décembre 2025, la colère des agriculteurs français atteint son paroxysme alors qu'ils poursuivent une septième journée de manifestations contre la gestion gouvernementale de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) chez les bovins. Bien que la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, ait rassuré sur l'extinction des foyers actifs, la tension reste palpable.
Lors d'une récente mobilisation à Bruxelles, attirant 7 300 participants, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que la signature du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur serait reportée à janvier 2026. Cette décision a été largement motivée par les réticences de la France et de l'Italie, qui redoutent l'impact économique sur leurs agriculteurs.
En parallèle, la campagne de vaccination contre la DNC se poursuit activement. Hier, 400 000 doses de vaccin ont été livrées à Francazal, en Haute-Garonne, renforçant les efforts des autorités sanitaires.
Dans un appel à la désescalade, Annie Genevard a suggéré une « trêve » pour Noël, expliquant que de nombreux travailleurs, y compris des agriculteurs parfois actifs dans les stations de ski, ont besoin de cette période pour se reposer. Cette requête est cependant accueillie avec scepticisme par les manifestants qui estiment que leurs préoccupations doivent être entendues et traitées en priorité.
Les agriculteurs appellent à un soutien renforcé et à des mesures concrètes de la part du gouvernement. La situation est suivie de près par les experts, qui soulignent l'importance d'une approche équilibrée pour éviter une crise encore plus profonde dans le secteur agricole français. Un agriculteur de la région, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré : « Nous avons besoin de solutions réalistes, pas d’annonces vides qui ne répondent pas à nos besoins. » Selon lui, les manifestations pourraient se poursuivre tant que la confiance ne sera pas rétablie envers les autorités.
Alors que les agriculteurs clament haut et fort leurs inquiétudes, le gouvernement devra rapidement trouver un terrain d'entente pour apaiser la situation et renforcer la solidarité dans le secteur.







