Le vendredi 19 décembre, Kristi Noem, ministre de la Sécurité intérieure des États-Unis, a annoncé une suspension immédiate de la délivrance des visas diversité. Cette décision fait suite à un incident tragique survenu à l'université Brown, où un suspect, identifié comme Claudio Manuel Neves Valente—un citoyen portugais de 48 ans—aurait bénéficié de ce programme.
Dans un message publié sur X, Noem a exprimé son indignation en déclarant que « cet individu odieux n’aurait jamais dû être autorisé à entrer dans notre pays ». Elle a donné des instructions à l’USCIS (les Services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis) pour qu’ils « suspendent le programme DV1 afin d’éviter que d’autres Américains ne deviennent victimes de ce programme désastreux ». Son observation met en lumière les tensions croissantes autour des politiques d'immigration aux États-Unis.
Le programme de visas diversité, instauré en 1990, permet à environ 50 000 personnes d'obtenir une carte verte chaque année, sous certaines conditions telles qu'un diplôme d'études secondaires ou une expérience professionnelle. Chaque année, des millions de personnes à travers le monde participent à ce tirage au sort.
La suspension soulève des préoccupations parmi les défenseurs des droits des immigrants. Nombre d'entre eux craignent que cette décision ne stigmatise davantage des communautés déjà vulnérables, et qu’elle n’entrave les opportunités d’intégration pour ceux qui rêvent de construire leur vie en Amérique. Selon Louise Fréchette, spécialiste des politiques migratoires, cette action pourrait avoir un effet dissuasif sur les futurs candidats au visa diversité.
Alors que l'incident de l'université Brown a suscité une vive émotion, il est crucial de se rappeler que les lois sur l'immigration doivent être équilibrées pour répondre à la sécurité nationale tout en préservant l'héritage d'accueil qui a fait la réputation des États-Unis. Les débats sur ce sujet risquent de se poursuivre avec intensité dans les mois à venir alors que les partis politiques tentent de trouver une solution face à cette crise.







