Tensions agricoles dans le Tarn-et-Garonne après l'abattage d'un troupeau en Ariège

Des actions de protestation éclatent dans le Tarn-et-Garonne après abattage de bétail.
Tensions agricoles dans le Tarn-et-Garonne après l'abattage d'un troupeau en Ariège
Mercredi soir déjà, une action menée par les JA 82 avait visé les locaux de la MSA à Montauban. Capture Facebook Jeunes Agriculteurs 82

La colère des agriculteurs s'intensifie dans le Tarn-et-Garonne après l'abattage d'un troupeau de 207 bêtes en Ariège, touché par la dermatose bovine contagieuse, ce jeudi 11 décembre 2025. Des évènements de protestation se sont multipliés, illustrant l'inquiétude et la frustration des éleveurs face à la gestion de cette épidémie.

À la suite de cette décision controversée, près de 500 manifestants se sont mobilisés à Bordes-sur-Arize, tentant d'empêcher l'abattage. En signe de désespoir et de colère, des actions symboliques ont également eu lieu dans toute la région. Sur l'A20 à Caussade, un veau mort a été suspendu au péage, tandis que des déversements de matières diverses ont eu lieu devant des institutions publiques, notamment le centre des finances de Moissac.

A Montauban, les tensions étaient plus modérées, bien qu'une action de la nouvelle association Paysans Occitans ait vu des balles de paille être jetées devant des bâtiments administratifs. Cela témoigne d'une agitation croissante parmi les agriculteurs qui regrettent un manque de soutien et de communication de la part des autorités.

Des experts soulignent que la situation met en lumière des enjeux plus larges, allant au-delà de la simple gestion d'une maladie animale. Selon Jean-Pierre Dupuy, vétérinaire et consultant en agriculture : « La manière dont ces crises sont gérées affecte non seulement les éleveurs, mais également la perception du public sur l'agriculture moderne ». Les appels à une meilleure prise de décision et à une gestion proactive des crises se multiplient dans les discours des agriculteurs.

Alors que la situation reste suivie attentivement par les forces de l'ordre, aucune perturbation significative du trafic n’avait été reportée dans la région à minuit. Cependant, l'inquiétude parmi les agriculteurs demeure palpable et des discussions autour de la prévention et de la communication sont urgentes pour éviter que de telles tensions ne se reproduisent à l'avenir. Cette agitation actuelle est couverte par des médias locaux, dans un panorama qui s'annonce tendu pour les jours futurs.

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