Le sénateur Stéphane Ravier, représentant des Bouches-du-Rhône, a récemment soumis une proposition de loi (PPL) visant à préserver les traditions de Noël face à une pression laïciste jugée excessive. Selon Ravier, cette démarche s’insérera dans la continuité de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État et a pour but de maintenir la connexion de la France avec son héritage culturel et historique.
Dans son introduction, le sénateur affirme : « La loi de 1905 ne doit pas couper la France de ses traditions, de son identité et de son histoire ». Cette révélation a suscité un vif débat, surtout à l’heure où des manifestations publiques comme les crèches et les décorations de Noël sont parfois controversées. La ville de Beaucaire, qui avait connu des sanctions pour ne pas avoir retiré sa crèche de l’hôtel de ville, est l’un des exemples cités par le sénateur pour justifier son projet de loi.
Ravier souligne également des cas récents, comme celui du maire d’Asnières-sur-Seine, poursuivi pour avoir mentionné la naissance de Jésus dans son journal municipal. Dans ce contexte, il affirme : « Il semble impératif de renforcer la protection juridique des élus confrontés à de telles situations ».
Des traditions soutenues par la loi
La proposition de loi inclura l'ajout de termes spécifiques à l'article 28 de la loi de 1905, mentionnant explicitement les « appellations et symboles traditionnels de Noël, tels que les santons, les crèches, les sapins et les illuminations festives ». Pour Ravier, ces éléments sont des parties intégrantes de la culture festive française, qu’il juge inévitables dans la célébration de Noël.
Dans sa déclaration sur Twitter, il a écrit : « De même que les communes soutiennent les églises avec des fonds publics, les festivités de Noël font partie de notre patrimoine commun. Les maires ont non seulement le droit, mais aussi le devoir d'honorer cette période spéciale pour tous les citoyens ».
Des experts en culture française et en sociologie s'expriment également sur le sujet. Marie Dupont, sociologue à l’Université de Paris, note que « la question des traditions à Noël soulève des enjeux identitaires dans une société de plus en plus diverse ». Selon elle, la tension entre respect des traditions et la nécessité de l’inclusivité reste un sujet central de débat.
Dans un contexte social en débat, cette proposition de loi met en lumière des tensions autour de l'identité nationale et de la laïcité en France. À l'approche des fêtes, la nécessité de trouver un équilibre entre respect des traditions et ouverture aux diverses identités culturelles reste plus pertinente que jamais.







