Depuis le 5 décembre, le Québec a lancé son programme de sélection des travailleurs étrangers qualifiés (PSTQ), invitant 1 870 candidats dont les profils répondent aux besoins de la province. Cependant, cette initiative suscite de vives critiques de la part de nombreux aspirants immigrants.
Le ministre de l'Immigration, Jean-François Roberge, s'est félicité de ce début de sélection et a annoncé que des invitations seraient lancées presque chaque mois à partir de 2026. Pourtant, de nombreux candidats se sentent lésés par ce système qui, selon eux, semble injuste et opaque.
À titre d'exemple, Thomas Hereng, un médecin de 51 ans originaire de Toulouse, a exprimé son mécontentement, déplorant la pénalité liée à l'âge qui impacterait sonattractivité en tant que candidat. Selon Radio-Canada, les conditions strictes imposées par le programme, notamment le classement par points, pourraient défavoriser certains profils, notamment ceux ayant plus de 40 ans.
Un autre cas est celui de Bryan Falaise, un jeune coiffeur de 27 ans, qui envisage sérieusement de quitter le Québec en raison des nouvelles réglementations. Il déclare : "Je trouve cela complètement surréaliste." Cela indique un sentiment de déception croissante parmi les nouveaux arrivants face à ce système de tirage au sort qui semble créer davantage d’incertitudes.
D'après l'avocat en immigration Yves Martineau, le PSTQ donne au gouvernement le pouvoir de sélectionner des candidats de manière aléatoire, indépendamment de leur score de points. "C'est une épée de Damoclès pour de nombreux travailleurs qualifiés qui ne savent pas s'ils seront appelés", ajoute-t-il.
Alors que le Québec prévoit d'accueillir 45 000 immigrants par an, beaucoup se demandent combien d'entre eux seront réellement sélectionnés dans ce nouveau système. André A. Morin, député de l'opposition libérale, questionne également la viabilité de ce processus en posant la question : "Combien de candidats resteront dans l'oubli ?" Ces interrogations mettent en lumière le manque d'assurance dont souffrent les candidats.
En somme, ce programme de sélection, qui devait sembler prometteur, crée plus d'incertitudes que d'opportunités et remet en question la réputation du Québec en tant que destination accueillante pour les travailleurs étrangers.







