Les habitants de la commune de Tresse, en Gironde, se mobilisent massivement contre une décision controversée de la mairie qui envisage de vendre le presbytère local. Cette vente fait partie d'une révision de la politique financière de la commune, et a suscité l'indignation parmi les élus d'opposition, ainsi que plusieurs centaines de citoyens qui ont lancé une pétition en ligne, récoltant déjà plus de 320 signatures.
Le presbytère de Tresse, construit en 1834 et rénové en 2017 avec l'aide de dons de paroissiens, est désormais sur le point d'être vendu à un bailleur social pour une somme jugée insuffisante. Axelle Balguerie, cheffe de file de l'opposition, a exprimé son désaccord et a qualifié cette vente de "trahison". "Le maire se sépare de quasiment tous les logements de la commune, à l'exception d'un," déplore-t-elle dans une interview au quotidien Le Figaro. Elle souligne que le presbytère, récemment restauré pour 396 000 euros, est proposé à la vente pour seulement 429 000 euros, soulevant des questions sur la gestion appropriée des biens communaux.
D'un autre côté, le cabinet du maire défend cette décision en indiquant la complexité croissante de la gestion des logements sociaux. "Ce n'est pas la principale fonction de la commune", expliquent-ils, ajoutant que les salles paroissiales du presbytère resteront la propriété de la mairie et accessibles à la paroisse, ce qui atténue quelque peu la portée de la vente.
Malgré ces justifications, Balguerie reste ferme dans sa position et affirme : "Il s'agit d'un gaspillage d'argent public et d'une malhonnêteté intellectuelle. La fondation du patrimoine qui a contribué à la rénovation du presbytère pourrait perdre confiance à l'avenir.”
Cette affaire soulève des débats plus larges sur la gestion des biens communaux et la préservation du patrimoine local dans des communes de taille similaire à Tresse. La mobilisation des citoyens montre une volonté de défendre ce qu’ils considèrent comme un héritage précieux, vital pour l'identité de leur communauté.







