Ce vendredi 5 décembre, la ville de Nîmes a organisé une cérémonie commémorative en hommage aux militaires tombés pendant la guerre d’Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie. La cérémonie s'est déroulée au square du 11-novembre, en présence de Marie-Charlotte Euvrard, directrice de cabinet du préfet du Gard, ainsi que de nombreux élus locaux.
L'espoir de la réconciliation
Serge Henry, président de l’Union nationale des combattants du Gard, a rappelé l'importance historique de ce moment. "De 1952 à 1962, près de deux millions de Français ont servi sous le drapeau, représentant un engagement souvent tragique et héroïque, a-t-il déclaré. Pendant cette période tumultueuse, nous avons perdu plus de 25 000 hommes et enregistré 70 000 blessés. Le temps a passé, créant une distance, surtout avec l'Algérie. Cependant, il est crucial de cultiver l'espoir de réconciliation, de respect et de compréhension, comme le montre notre relation avec le Maroc et la Tunisie," a-t-il ajouté. Ces paroles résonnent d'autant plus dans un contexte où la mémoire collective continue d'évoluer.
Un hommage aux assistantes sanitaires
Durant la cérémonie, M. Henry a également salué le rôle des assistantes sanitaires et sociales, qu'elles soient d'origine européenne ou indigène. "Ces femmes incarnaient la solidarité et la résilience, au-delà des soins médicaux. Elles étaient des vecteurs de culture, de socialisation et d'hygiène, œuvrant pour le bien-être des femmes et des enfants dans des zones rurales," a-t-il insisté. Cet hommage souligne l'importance de reconnaître toutes les contributions, notamment celles qui restent souvent dans l'ombre.
Les élèves du collège Ada Lovelace ont apporté une touche touchante à la cérémonie en lisant quelques vers d’un poème écrit par Marc Benredjem, descendant de Berbères et fils de Harkis. Leur intervention a permis de rappeler que la mémoire se transmet aussi par la voix des jeunes, garantissant ainsi que ces événements ne seront pas oubliés.
Cette cérémonie a réuni de nombreux participants, illustrant le besoin de commémorer ensemble un chapitre complexe de l’histoire française, qu'il est essentiel de transmettre à la prochaine génération. Comme l’a souligné une enseignante présente, "ces moments de mémoire sont cruciaux pour construire des ponts entre les générations et avancer vers un avenir de paix et de compréhension." En écho à ces mots, l'événement de Nîmes a véritablement permis de faire converger mémoires et espoirs.







