Le lundi 15 décembre, le théâtre du Cratère à Alès a ouvert ses portes à des voix souvent étouffées : six femmes venues d'horizons divers ont partagé leurs parcours marqués par l'exil, dans le cadre de la semaine "Tous migrants", initiative portée par la région Occitanie.
"Dans le jardin de la vie, le pré le plus vert est la solidarité, l’eau la plus pure est la sincérité, la fleur la plus belle l’amitié." Ces mots de Suela, originaire d'Albanie, reflètent la beauté et la profondeur des récits partagés. Tout au long de leur voyage, elles ont su se raccrocher aux mots et à la poésie qui leur ont permis d'exprimer leur douleur et leur espoir.
Durant cette table ronde intitulée "L’exil au féminin : maux d’errance, mots d’espérance", les intervenantes, entre autres venues d'Ukraine, de Syrie, de Mongolie et de Guinée, ont révélé les défis qu'elles ont surmontés. Une jeune mineure non accompagnée a également témoigné de son périple, apportant une perspective poignante sur la vulnérabilité des plus jeunes. Grâce à leur apprentissage du français à l'École sans frontières d'Alès, elles ont pu articuler leurs histoires, rendant leur expérience encore plus accessible aux auditeurs.
Le débat, animé par des médecins, une avocate et un assistant social, a permis d’éclairer ces histoires de manière empathique, tout en soulignant l'importance de la solidarité. Comme l’indique un rapport de France Info, ces initiatives visent à sensibiliser le public sur les réalités des migrant.e.s, notamment des femmes, souvent contraintes à des choix douloureux.
Dans un contexte où la migration continue de susciter des débats passionnés, ces témoignages rappellent que derrière chaque chiffre se cache une histoire humaine complexe. En accueillant ces personnes, la communauté alésienne fait un pas vers un futur plus inclusif et solidaire.







