Dans un contexte d'escalade des tensions géopolitiques, Les Forges de Tarbes se préparent à une montée en puissance sans précédent. Un nouveau contrat, s'étalant sur trois ans, permettra à l'entreprise de fabriquer jusqu'à 150 000 corps d'obus de 155 mm d'ici 2028. Cette initiative s'inscrit pleinement dans le cadre de l'« économie de guerre » proposée par le gouvernement français, qui appelle à un renforcement des capacités de production d'armement.
Ce partenariat avec KNDS France, un leader dans l'industrie de défense, permet aux Forges de Tarbes de s'engager dans une production plus soutenue que jamais. Ce site, déjà le seul en France spécialisé dans la production des « corps creux », a pour objectif d'expédier ces composants à KNDS, qui se chargera de leur chargement en explosive. Étonnamment, ce contrat permet aussi d'envisager une reconduction pour trois années supplémentaires, selon l'évolution des besoins militaires.
Selon un communiqué de l'entreprise, ce contrat « inédit par sa durée et ses modalités » répond à un besoin croissant de munitions, notamment face aux défis internationaux actuels. Les Forges de Tarbes, qui emploient actuellement 80 personnes, avaient frôlé la liquidation en 2021 avant de redresser leur activité avec une production estimée à 60 000 obus pour l'année 2024.
Enfin, ce projet pourrait également bénéficier à l'emploi local et renforcer l'ambition de la France de devenir un acteur incontournable sur le marché des armements. Comme l'indique un expert du secteur, cette stratégie de hausse de capacité pourrait également permettre à la France de répondre aux besoins de ses partenaires à l'export. Ainsi, ce contrat pourrait non seulement assurer la sécurité nationale, mais également renforcer les alliances internationales dans le domaine de la défense.







