À Cahors, l'aide alimentaire se retrouve au cœur d'une crise grandissante. Lors d'une récente réunion organisée par Aurélien Pradié, député du Lot, les représentants d'associations locales, la DDETSPP et le CCAS ont mis en lumière une situation alarmante. La présidente d'Emmaüs Cahors, Brigitte Siffray, a accueilli des acteurs engagés pour discuter des défis actuels, notamment l'augmentation frappante du nombre de bénéficiaires.
Les Restos du Cœur, parmi les principaux acteurs de l'aide alimentaire, ont signalé une hausse significative du nombre de demandes dès cet été, incluant des travailleurs précaires et des étudiants. Ils appellent à repenser les horaires de distribution pour mieux répondre aux besoins de ces nouveaux publics.
Certaines structures peinent avec un manque de locaux et de bénévoles, mais le défi majeur réside dans l'approvisionnement. Les Jardins du Cœur, qui produisent environ 20 tonnes de légumes par an, ne parviennent plus à satisfaire la demande croissante des Restos du Cœur du Lot. Tandis que d'autres associations se voient obligées de recourir à des achats de denrées alimentaires, ce changement illustre une réalité préoccupante pour l'ensemble du secteur.
Une baisse significative de la collecte de produits à date limite de consommation dans les supermarchés, conséquence de l'instauration de stands dédiés, rend la situation encore plus délicate. La question de l'accès aux protéines, avec des pénuries d'œufs et la hausse des prix des steaks hachés à l'échelle européenne, s'ajoute à ce tableau déjà sombre.
La réunion a également permis de reconnaître l'importance du soutien de l'État, face à cette précarité en augmentation. Selon une récente étude de l'INSEE, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France continue de croître, accentuant les défis auxquels font face les associations. Les acteurs de l'aide alimentaire à Cahors ne manquent pas d'appeler à une mobilisation générale pour faire face à cette crise et garantir l'accès à la nourriture pour tous.







