Pour la première fois dans l'histoire des municipales parisiennes, une coalition regroupant socialistes, écologistes et communistes s'est formée pour le premier tour avec pour objectif affiché de faire barrage à Rachida Dati, actuelle maire du 7e arrondissement et ministre de la Culture. Cependant, Dati ne sera pas seule face à un défi prometteur, car trois autres candidats de droite se préparent à entrer en lice en mars prochain.
Le premier à avoir officialisé sa candidature est Pierre-Yves Bournazel, ancien député, soutenu par une faction des macronistes avec son parti Horizons. Juste une semaine plus tard, Thierry Mariani, ancien ministre de l'UMP devenu député européen du Rassemblement national, a également annoncé sa volonté de se présenter. Enfin, Sarah Knafo, députée européenne du parti Reconquête d'Éric Zemmour, devrait formaliser sa candidature dans les jours à venir.
Bournazel est attendu pour attirer les voix du centre et de la droite modérée, tandis que Knafo cible une droite plus conservatrice, notamment dans les arrondissements 16e et 17e. “Une crise de leadership à droite se fait sentir”, a lancé un proche d'Emmanuel Grégoire, candidat de la gauche unie, ajoutant qu'il est impatient de voir Knafo entrer dans l’arène.
Cette compétition tourne au défi pour Mariani, qui pourrait perdre des points précieux au profit de Knafo. Selon un récente enquête Ipsos-BVA, les deux candidats sont très proches, plafonnant à 7% des intentions de vote au premier tour.
Pour Rachida Dati, l'enjeu du second tour
En l’état actuel, aucun des candidats de droite n'est perçu comme en mesure de déjouer la position de force de Dati au premier tour. Toutefois, la véritable lutte se jouera probablement en cas de second tour. Dati devra rassembler une droite visiblement éclatée si elle souhaite l'emporter le 22 mars.
Pour l’heure, Bournazel abdique tout espoir d’une alliance, tandis que Mariani s'oppose fermement à l'idée de soutien à Dati, qu'il décrit comme la candidate des macronistes. En revanche, seule Sarah Knafo ne ferme pas entièrement la porte à une éventuelle collaboration avec la ministre de la Culture au second tour, affirmant qu'elle “ne sera pas la cause d'une défaite de la droite”.
Cette situation complexe sera à suivre de près, alors que Paris s'apprête à vivre une campagne municipale des plus intenses. Selon des experts de la scène politique parisienne, la fragmentation de la droite pourrait renforcer la dynamique de gauche, une hypothèse que les sondeurs commencent à envisager sérieusement.







