Le report de la signature du traité de libre-échange du Mercosur à début 2026, annoncé par Ursula von der Leyen, a-t-il vraiment apaisé les tensions parmi les agriculteurs français ? C'est en tout cas le souhait du gouvernement qui appelle à une trêve pour les fêtes de fin d'année.
Lors d'une visite sur le terrain en Île-de-France, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a plaidé pour la cessation des blocages routiers. «Il est essentiel que les festivités de Noël se déroulent sans entrave», a-t-elle exprimé, annonçant la poursuite des discussions avec les agriculteurs.
Malgré le report du traité du Mercosur, plusieurs blocages sont restés en place, affectant les grands axes routiers du pays. Des mouvements de protestation ont vu des barrages sur des autoroutes telles que l'A64 reliant Toulouse et Bayonne ainsi que la RN20 menant vers Andorre, malgré des interventions des forces de l'ordre. Selon Jérôme Bayle, éleveur en Haute-Garonne, «L'État n'a proposé aucune solution, donc nous continuons notre lutte». Il a ajouté que la situation incite les automobilistes à prendre des détours, tout en considérant cela comme un petit prix à payer pour une cause qu'il juge cruciale.
Outre les inquiétudes liées au Mercosur, d'autres problématiques alimentent le mécontentement des agriculteurs, notamment l'épidémie de dermatose nodulaire qui a conduit à l'abattage massif de bétail et la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) qui suscite des interrogations sur l'avenir des exploitations. Les tensions ne semblent pas prêtes de s'apaiser, et des barrages demeurent sur des axes stratégiques, avec la promesse de la FNSEA de maintenir la mobilisation.
Alors que les vacances de Noël approchent, la situation de circulation pourrait devenir problématique. Prévisions de Bison Futé pour le week-end s'annoncent déjà chaotiques avec des journées marquées par un trafic chargé, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.







