Le 19 décembre dernier, la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne a organisé une réunion-manifestation qui a réuni un large éventail d'élus, de maires aux parlementaires, tous souscrivant à un moratoire ambitieux. Ce moratoire, destiné à doper l'agriculture locale, est une réponse directe aux défis économiques auxquels font face 75 % des exploitations de la région.
Face à des pertes potentielles atteignant 10 % à court terme et aux crises multiples que traverse l'agriculture française, ce plan de mesures conservatoires s'articule autour de quatre axes principaux. La priorité est donnée à la souveraineté alimentaire de la France, un enjeu crucial au moment où le pays doit faire face à l'insécurité alimentaire croissante.
Le soutien massif des élus témoigne de la gravité de la situation. En effet, lors de cette rencontre, les convives ont souligné l’importance d'alléger les normes régissant l'agriculture. La Chambre préconise de limiter l'application des règles environnementales aux seules directives européennes, tout en réclamant un gel immédiat de normes jugées trop contraignantes.
À cette occasion, Olivier Damaisin, coordinateur national du Plan de prévention du mal-être en agriculture, a assuré que les inquiétudes exprimées avaient déjà été relayées aux plus hautes instances. Son soutien à ce moratoire a été accueilli avec une grande satisfaction par les participants.
« Ce moratoire est une bonne piste qu’il faut développer », a-t-il déclaré.
De plus, il a été question de mesures concrètes pour stabiliser les revenus des agriculteurs, notamment à travers un accès assuré à l'eau et un bouclier énergétique, pour favoriser une production efficiente. Ce faisant, les élus cherchent à faire valoir l'importance des produits français dans tous les contrats d'approvisionnement.
Avec l’essor de l'initiative, les agriculteurs voient une lueur d'espoir au bout du tunnel. La présidente de la Chambre d'agriculture a également appelé à une plus grande collaboration entre les élus et les acteurs du secteur. « Nous devons avancer ensemble pour porter nos revendications à Paris », a-t-elle affirmé lors du rassemblement.
Alors que les défis se multiplient sur le chemin de l'agriculture française, la solidarité et l’engagement des élus de Lot-et-Garonne témoignent d’un vrai désir de changement. Les prochaines étapes de ce moratoire seront suivies de près par des organisations comme la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui soutiennent également ces démarches au niveau national.







